Résumé:
Les effluents de dinanderie sont parmi les effluents les plus dangereux, du fait de leur charge
élevée en métaux lourds. L'objectif de cette étude est de sélectionner des microorganismes
résistants aux métaux lourds et ayant un potentiel de bioremédiation pour développer un
bioprocédé efficace pour le traitement de ces effluents. Les microorganismes utilisés dans cette
étude ont été isolés à partir des zones polluées par les métaux lourds. Les CMI des métaux
testés (Ag, Cu, Cr, Ni) des isolats étudiés ont été déterminées sur milieu solide. Les résultats
obtenus révèlent des degrés de tolérance élevés et variables d’un métal à l’autre, ce qui montre
que ces isolats pourraient être des bons candidats pour le traitement des sites pollués par ces
métaux lourds. Les isolats les plus résistants aux métaux testés ont été sélectionnés pour évaluer
leur capacité et leur efficacité dans le traitement d’un effluent synthétique de dinanderie. Les
meilleurs abattements qui ont été enregistrés par nos isolats étaient de l’ordre de 62.08% pour
le cuivre, 73.74 % pour le chrome, 40.32 % pour l’argent et 17.74 % pour le nickel. Le
traitement de l’effluent synthétique par couplage d’un procédé chimique (coagulation ou
électrocoagulation) et un procédé biologique (bioaugmentation) a montré des abattements très
importants de cuivre, de chrome et de nickel qui dépassent largement les abattements obtenus
par procédé biologique seul.
Les isolats microbiens ont aussi été testés pour la production de biofloculants en utilisant les
déchets du bois et le marc du café comme substrats. La production des biofloculants en utilisant
les déchets du bois a donné des quantités très faibles de biofloculants chez tous les
microorganismes étudiés alors qu’en utilisant le marc du café, les isolats F1, F2, B7, B3, C1 et
L1 ont montré des quantités relativement importantes de biofloculants extraits. Ces
biopolymères pourraient être utilisés dans le traitement des eaux usées.