Résumé:
Le Maroc est considéré comme un centre important de diversité génétique pour un
grand nombre d'espèces fruitières occupant une place très importante étant donné leurs
rôles socio-économiques et environnementaux. Le présent travail porte sur l’une de ses
espèces fruitières en l’occurrence le prunier, cette espèce qui a connu un développement
rapide durant ces dernières années pour passer de 8951 ha en 2010 à 15 790 ha en 2019.
Comme pour toutes les espèces arboricoles, et pour accompagner l’effort de la mise en
place des stratégies agricoles nationales, l’Institut National de la Recherche Agronomique
de Meknès (INRA) a installé une collection des principales variétés du prunier qui entre
dans son programme de conservation des ressources génétiques de l’espèce et constitue
une base pour la sélection et les programmes d’amélioration génétique. La caractérisation
des ressources génétiques est une étape indispensable pour une meilleure gestion de la
conservation ex-situ et pour l’accompagnement des programmes de sélection et
d’amélioration génétique.
L’étude de la diversité génétique de 29 génotypes de prunier, installés en collection de
l'INRA au domaine expérimental d'Ain Taoujdate, par le biais de la technique moléculaire des
ISSR, a révélé un polymorphisme élevé.
Vingt amorces utilisées dans cette étude ont engendré 236 marqueurs ISSR reproductibles.
Ces marqueurs ont varié de 7 à 22 bandes avec une moyenne de 11,8 bandes par amorce. Ce
nombre témoigne du niveau élevé de polymorphisme au sein des génotypes révélés par les
amorces sélectionnées. Toutes les amorces utilisées ont généré des profils polymorphes avec des pourcentages de
polymorphisme variables et significatifs. Deux cent deux sur 236 marqueurs (85,6%) se sont
avérés polymorphes et 34 (14,4%) monomorphes avec un taux de polymorphisme moyen de
82, 3%. Les indices PIC des amorces confirment ce polymorphisme avec des valeurs qui
varient de 0,105 jusqu’au 0,451 et avec une valeur moyenne de 0,3.
L’étude des distances génétiques et la comparaison deux-à-deux montrent que tous les
paires de génotypes sont distincts par 38 marqueurs jusqu'à 125 marqueurs. La similarité
minimale est de 47%, maximale de 84% avec une valeur moyenne de 67%.
Le dendrogramme phylogénétique a permis de montrer l’existence d’une structure
génétique évidente des variétés de la collection. La distinction en plusieurs groupes et sousgroupes montre la présence des pools génétiques différents.
Encadrant:
Al Figuigui, J
Jurry:
Rachiq Saad - Derraz Khalid - Al Figuigui Jamila